Interviews


Vous vous dîtes photographe amateur, depuis combien de temps exercez vous cette passion ?
 

J.H : A vrai dire depuis très longtemps, puisque la photo et son histoire, lié à celle du cinéma également m'ont toujours passionnées. Si bien que j'avais même commencé à faire un cursus en photo publicitaire et dessin, où j'avais même pris des cours de simiologie de l'image. Mon premier appareil était un Kodak, puis un Polaroïd que j'empruntais à mon Père. Lorsque j'ai pût me payer mon premier boitier, j'ai acheter un Minolta 7000, mon premier reflex argentique, je devais avoir dans les 18/19 ans. Avec le boulot j'ai souvent mis ensuite cette passion un peu de côté. Et puis il y a quelque temps le virus m'a repris, à l'aube de mes 50 ans, aujourd'hui j'ai envie d'y consacrer du temps. Mais cela reste un plaisir et non un métier. Bien évidemment il me reste beaucoup de chemin à faire et à apprendre. Pour moi un photographe amateur est un passionné, qui n'exerce pas en professionnel, mais par plaisir, ce qui n'empêche pas d'être rigoureux.

Pourquoi aujourd'hui vouloir faire de la photo avec des modèles féminins ?

J.H : C'est vrai qu'il est plus facile de partir en promenade et de chasser l'image ou l'idée d'une prise, qui fera une photo particulière, en paysage urbain, une nature morte, une scène de la vie quotidienne. Dans ce genre de photo que j'adore personnellement, il me manque un détail important et c'est l'interaction, le partage, la communion. La préparation, la mise en oeuvre, et la réalisation s'ajoutent, puisqu'il faut avoir un projet, comme pour un court-métrage, il faut un storyboard, des croquis, un thème, des idées, et c'est une mise en danger et aussi repousser certaines limites que l'on n'a pas lorsqu'on fait de la photo urbaine. Ce que j'aimerai faire c'est raconter une histoire en quelques cliché qui se suivent. Et puis c'est aussi l'échange avec une personne qui est actrice du résultat final. C'est pour cela que j'ai vraiment envie de tenter l'aventure, après il faudra aussi que l'on me donne ma chance et que des modèles soient au rdv et qu'elles soient indulgentes (sourire). Mais je suis quelqu'un de très gentille et tout se passera bien. Pour répondre, à pourquoi plutôt un modèle féminin, et bien tout simplement parce que je trouve la femme très belle, expressive et source d'inspiration, peut être aussi que je trouve la féminité précieuse et que parfois, hélas encore aujourd'hui, on ne la respecte pas assez dans nos sociétés, et que c'est une manière de la célébrer.

Qu'est ce que vous aimez dans la photo ?

J.H : Nous vivons aujourd'hui dans un monde à cent à l'heure, l'information fuse, le temps passe très vite, et il ne vous reste au bout d'une vie, que vos souvenirs et l'instant présent. Ce que j'aime de la photo en général, c'est qu'elle vous enseigne l'histoire, elle vous apporte un témoignage de l'histoire, en générale ou de la vôtre, elle vous exprime une tranche de vie ou un instant, la photo peux capter une expression que vous n'auriez même pas remarquer. La photo vous renseigne aussi, elle vous émeut ou elle peut aussi vous choquer, elle peut aussi vous exprimer du désir. C'est plus qu'une image, c'est la capture d'un moment dans l'espace temps. Nul chose peut faire cela aussi bien que la photo. Et puis j'ai toujours adoré la sensation d'avoir entre les mains, un appareil photo, aujourd'hui j'ai fait un choix, je  me ballade très souvent avec mon hybride, il ne tient pas beaucoup de place et toujours à porter de main. C'est un domaine qui a tellement évolué ces dernier temps, que les possibilités sont infinis.